L’offre et la demande dépendent du temps.
Pour comprendre ce processus, je prends l’exemple d’un vendeur de chemise d’été.
Au mois de mai, son fournisseur de chemises lui propose un modèle de chemise d’été à 20 euros l’unité.
Le comportement normal de notre vendeur après avoir entrevu une opportunité d’affaire est d’investir une partie de son capital en achetant une quantité de marchandise qu’il va stocker dans son magasin, il fixera le prix de revente par exemplaire à 250 EUR en attendant la réaction du marché.
Deux cas de figure se présentent :
1- La demande augmente en juin et le stock s’affaiblit, notre vendeur va décider d’augmenter le prix de 5% tout en commandant plus de chemises et ainsi de suite jusqu’à fin août où il arrêtera de commander ce modèle de chemises et liquidera le stock s’il en reste car le moment de l’achat n’est plus opportun.
2- Pas de demande, notre vendeur ne vendant pas assez de chemise dès le premier investissement, il ne va plus commander de marchandises supplémentaires et restera sur sa première commande le long de l’été après quoi il sera obligé de liquider son stock même à perte car dès fin août l’affaire n’est plus à tenir puisque le temps s’est épuisé.
Dans les deux cas, si le fournisseur vient proposer vers fin aout ses chemises au revendeur au prix très bas de 5 EUR, celui-ci s’il n’est pas étourdi ne va pas accepter l’affaire pour la simple raison que ce n’est plus le temps des opportunités d’affaires dans les chemises d’été.
Le temps est plus important que le seuil d’entrée en position :
Cet exemple montre bel et bien que le moment de l’intervention sur un marché et donc l’offre et la demande dépendent plus du temps que du seuil d’intervention.
Notre revendeur a acheté ses chemises à prix élevé à un moment opportun alors qu’il a laissé filer l’opportunité à un seuil très bas à un moment inopportun.
Oui mais comment transplanter cette démarche sur les marchés financiers ?
A ma connaissance, seul Goïchi Hosoda a pu modéliser graphiquement ce raisonnement via ichimoku kinkohyo avec ses patterns, théorie des vagues et des nombres.
Suppossons que nous avons deux actifs de même genre (actions, matières premières…). L’un coute 100 EUR l’autre 10 EUR. Sur quel critère se basera-t-on pour choisir d’investir dans l’un plutôt que dans l’autre l’autre ?
La réponse c’est le temps pas le prix.
Khalid El Bouzidi.
Ichimoku Academy